Lettre d'un jeune Azawadien : «La colonisation n’est pas une fatalité»

Jeunesse de l

C'est une lettre que j'avais adressé au jeunes Azawadiens en février 2010 étant soldat de l'armée malienne.

Message.

Nous n’avons pas d’autre choix que de nous assumer en tant que peuple victime de la colonisation. Il est de notre devoir de réconcilier notre communauté et d’unifier nos rangs afin de défendre comme un seul homme notre liberté, notre dignité et notre droit de disposer de nous même.

Le peuple Azawad est digne de respect. Il s’est façonné à travers l’histoire une identité qui puise sa grandeur dans sa langue reconnue comme l’une des plus anciennes et sa culture multimillénaire. A ce titre, il n’a rien à envier aux autres peuples de la planète. Son droit à l’existence est un droit naturel qui n’a pas besoin d’être justifié

La colonisation n’est pas une fatalité. Le peuple Azawad n’est pas condamné à la subir éternellement.

Notre malheur découle des luttes de leadership qui déshonorent nos élites. Il est temps de dépasser les considérations personnelles et les luttes intestines pour constituer un front uni, condition impérative pour la libération de notre peuple.

Nous sommes soumis à l’une des plus infâmes politique de colonisation qui nous a réduit en petits ilots humains , ignorés, humiliés, niés dans leur droit le plus élémentaire : le droit à l’existence et à la dignité.

Depuis 1960, l’Etat malien a érigé la violence en mode de gestion gouvernementale dans le territoire de l’Azawad. Telle est le sort injuste réservé aux peuples sans Etat qui subissent les affres de l’occupation dans l’indifférence totale de la communauté internationale.

AMAKOUL

source : Inkinane Wan Azawad

 

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