L'ombre de la junte algérienne plane sur l'Europe

Mafia Algérie

Le président de l'Assemblée Mondiale Amazighe, Rachid Raha, dénonce les agissements du régime algérien qui instrumentalise la question identitaire rifaine pour déstabiliser le Maroc et l'Union Européenne.

Création d'un parti séparatiste à Bruxelles, soutien au Polisario, ingérence dans les affaires intérieures : les preuves de l'ingérence algérienne s'accumulent.

L'Europe doit-elle fermer les yeux face à ces manœuvres ? Rachid Raha appelle à un boycott du gaz algérien et à une rupture des relations diplomatiques.

L'avenir de la stabilité régionale, méditerranéenne, européenne est en jeu. Il faut souligner que l'Algérie financée par l'économie russe, le gaz et le pétrole, les richesses minières des peuples autochtones expropriés apporte tout son concours financier et logistique au mouvement terroriste du Hamas.

Une grande partie de son économie, tout comme celle de l'Iran, est investie dans la guerre et la répression de ses voisins marocains et touaregs. Il n'est pas exclu que des tentatives d'invasions territoriales par voie terrestre et maritime soient envisagées, potentiellement en collaboration avec les forces russes, une dimension dont les Européens ne semblent pas encore pleinement conscients de l'ampleur.

Courrier de Rachid Raha adressé aux représentant du Conseil de l'Union européenne

Excellences,
M. Alexander De Croo, premier ministre du Royaume de Belgique et président du Conseil de l’Union européenne
M. Charles Michel, président du Conseil européen
Mme. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne
Mme. Roberta Metsola, présidente du Parlement européen
M. Josep Borrell i Fontelles, Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-président de la Commission européenne
& Mesdames et Messieurs Eurodéputé-e-s du Parlement Européen,

Objet : Comment l’Algérie essaie de déstabiliser la Belgique et l’Union Européenne après le blocage de l’Union des Etats de Tamazgha ?

Excellences,
Je vous rappelle que j’ai eu le plaisir d’adresser aux eurodéputé-e-s une pertinente correspondance, à l’occasion du 26ème anniversaire de la journée internationale de l’adoption du drapeau amazigh (berbère), le 30 août dernier, où je vous ai exposé le sujet du néfaste blocage de l’Union des Etats d’Afrique du Nord (Tamazgha) de la part des généraux algériens, et qui porte largement préjudice à la croissance économique de vos pays d’Union Européenne.

J’avais porté à votre connaissance que les responsables du pouvoir algérien, en l’occurrence le président « illégitime » d’Abdelmajid Tebboune et son chef des Armées, le Général Said Chengriha, avaient déployé tous leurs efforts pour que leur pays s’intègre au bloc des BRICS, alors qu’ils auraient dû s’investir, simplement et naturellement, à la reconstruction du bloc régional géographique où ils se trouvent, à savoir, celui de l’Union économique des pays du Maghreb. La volonté de ces derniers s’inscrit, totalement, à l’encontre de l’esprit de l’accord d'association de l’Algérie avec l'Union européenne, surgit du processus de Barcelone de novembre 1995, signé à Valencia le 22 avril 2002 et ayant pris effet le 1er septembre 2005. Son tout premier article énonce : « l’encouragement de l’intégration maghrébine en favorisant les échanges et la coopération au sein de l’ensemble maghrébin et entre celui-ci et la Communauté européenne et ses États membres ».

Nous tenons, de prime abord, à féliciter profondément les honorables eurodéputé-e-s d’avoir adopté des résolutions opportunes en faveur de la dénonciation des atteintes à la liberté d’expression et des droits de l’homme au Maroc et en Algérie, malgré le fait qu’il avait déclenché de vives protestations de la part des gouvernement marocain et algérien. Ces derniers suscitaient que vous avez intervenu dans l’ingérence de leurs affaires intérieures, portant atteinte, en quelque sorte, à la notion de « pleine et entière souveraineté des Etats ». Alors qu’en réalité, vous êtes intervenu en parfaite syntonie avec le contenu de l’accord d’Association que ces deux états avaient ratifié avec l’UE, où l’article 2 stipule clairement que : « Le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l’homme, tels qu’ énoncés dans la déclaration universelle des droits de l’homme, inspire les politiques internes et internationales des parties et constitue un élément essentiel du présent accord ».

Par contre, par rapport à l’actuel régime algérien, nous pouvons assurer qu’il a bien commis une ingérence dans les affaires internes de l’un de vos États, en créant une formation politique à vocation séparatiste et terroriste au Royaume de Belgique, avec des antennes en Espagne, aux Pays-Bas, en Allemagne, … Ce qui va manifestement à l’encontre de la notion de « pleine et entière souveraineté des États », en violant le paragraphe 7 de l’article 2 de la charte des Nations-Unies du 26 juin 1945.
En effet, ces criminels et corrompus généraux algériens viennent de créer le soi-disant « Parti National Rifain » en plein cœur de la capitale de votre UE, qu’est Bruxelles, et qu’ils ont doté d’un bureau en plein cœur d’Alger et d’un budget conséquent. Pourquoi ?
Ces derniers, non seulement ils ont réussi à entraver l’union des Etats d'Afrique du Nord (appelée erronément Union du Maghreb Arabe (UMA), alors que les pays maghrébins ne sont pas du tout arabes !) à travers le soutien politico-militaire inconditionnel de mouvement séparatiste de Polisario (qui a priori a déjà provoqué une guerre économique contre le Maroc depuis cinq décennies !), à fermer les frontières terrestres et aériennes avec le Maroc, à créer les mouvements djihadistes au Sahel, à alimenter le terrorisme d’Etat ( qui n’a pas épargné des citoyens européens comme le vil assassinat des sept moines français de Tibhirin, et que le journaliste Hicem Aboud a mis en cause directement la responsabilité du général M’henna Djebbar), sinon, ils ont osé aller encore plus loin, en soutenant la création de ce parti séparatiste rifain à Bruxelles le 17 septembre 2023! Ces sinistres généraux algériens, emportés dans cette nouvelle et sale mésaventure séparatiste par le général Djebbar, croient qu’on procédant ainsi, ils vont arriver à porter atteinte à la stabilité du Royaume du Maroc, qui, dernièrement, a réussi à gagner à sa cause diplomatique plusieurs pays en faveur de sa thèse d’octroyer un statut d’autonomie à sa région saharienne !

Excellences,
Sachez bien que ce que les généraux algériens négligent, consciemment ou inconsciemment, comme dommages collatéraux, c’est qu'en procédant ainsi, ils sont en train de déstabiliser, pas seulement le Maroc, sinon ils portent aussi préjudice à la stabilité et à la sécurité de vos propres états européens. Imaginons et pronostiquons ensemble le cas extrême, tout-à-fait plausible, que des éléments de ce parti séparatiste rifain, qui ont demandé ouvertement des entraînements militaires en Algérie, franchissent le Rubicon et passent à l’action. Qu’ils commettent des actions terroristes pour porter atteinte aux intérêts marocains. Où ils pourront commettre ces probables attentats terroristes ? C’est simple, soit en Europe, où plus de 5 millions d’émigrés marocains ont pris résidence, soit au Maroc, leur pays d’origine. Supposons qu’ils le commettent, loin de Bruxelles, au sein de leur région d’origine qu’est le Rif, s’ils arrivent à contourner les services de renseignement marocains ! Le nord du Maroc, depuis la répression et l’emprisonnement des dirigeants du « Hirak du Rif », la pandémie du Covid-19 et la fermeture des frontières commerciales avec les villes de Ceuta et Melilla, est devenue le théâtre d’un permanent trafic de jeunes vers les côtes espagnoles. Des attentats, et les crises financières qui s’en suivirent, ne feraient, dans ce panorama catastrophique, qu’encourager et multiplier les vagues d’émigration vers les côtes sud-européennes, et qui pourraient facilement dépasser celles émises à partir des côtes libyennes et tunisiennes vers l'Île de Lampedusa et les côtes italiennes !

Penchons-nous encore vers un schéma plus catastrophique. On pourrait s’attendre à tout de la part de ces irresponsables dirigeants algériens, armés d’une profonde haine envers le Maroc, en l’occurrence de la part de duo Said Chengriha et d’Abdelmajid Tebboune (du fait qu’ils agissent vraiment comme des cas psychiatriques !), qui après avoir ruiné les conditions socio-économiques de leur propre peuple de plus de 40 millions de personnes (obligés de faire de longues queues pour s’acquérir des produits de première nécessité dans un pays riche en gaz et en pétrole !), sont obsédés à l’idée de déclencher un conflit armé avec le Maroc (comme moyen de camoufler, bien sûr, leur profonde crise sociale et politique). Dans ce sens, cette désespérée manœuvre de soutenir et de créer un nouveau mouvement séparatiste rifain n’est, en fait de compte, qu’une nouvelle et nième fois de provoquer le Maroc vers cette guerre fratricide, et que ce dernier essaie d’éviter à tout prix. Après leur cuisant échec diplomatique envers leurs voisins du sud, en l’occurrence le Mali qui a mis fin à l’accord de paix signé à Alger sur la question d’Azawad et qui s’est tourné à nouer, à côté de Niger et de Bourkina Fasso, de très bonnes relations diplomatiques avec le Maroc, ils sortent la carte séparatiste du Rif et la manipulation de la figure du grand héros d’Abelkrim El Khattabi, alors que les Rifains ne sont pas des sécessionnistes, comme l’avait manifestée sa propre fille, feue Aicha ou l’historienne espagnole, feue Maria Rosa de Madariaga. Bref, une guerre frontale et directe entre les armées des deux pays frères de l’Algérie et du Maroc auraient des conséquences éminemment négatives et des répercussions inimaginables sur toute l’Union Européenne, déjà mise à mal par le conflit Ukraino-Russe !

En définitive, tant que vous ne mobilisez pas vos respectifs gouvernements et vous-mêmes, afin de prendre de courageuses et fermes mesures pour mettre fin à la folie de ces généraux algériens et de stopper leurs machiavéliques manœuvres, en commençant par exemple par boycotter l’achat de leur gaz naturel (avec lequel il finance la Russie), et, pourquoi pas, en rompant toute relation diplomatique tant qu’ils ne respectent pas les articles 1 et 2 de l’accord d’Association Algérie-UE ainsi que le paragraphe 7 de l’article 2 de la charte des Nations-Unies, ces derniers ne cesseront guère leur obsessionnel dessein, celui de déstabiliser Tamazgha et l’Europe.

Par Rachid RAHA,
Président de l’Assemblée Mondiale Amazighe

Yufitran
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