Maroc : 14 ans après, les Amazighs toujours trahis par l’État sur l’enseignement de leur langue

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Carte de voeux du Journal Le Monde Amazigh 2975

Le 2 juillet 2025, alors que le Maroc célèbre les 14 ans de la Constitution de 2011 reconnaissant l’amazighe comme langue officielle, la colère gronde au sein des organisations amazighes. Ces dernières dénoncent un énième recul du gouvernement, qui a décidé de reporter à après 2030 l’intégration complète de la langue amazighe dans l’enseignement primaire et secondaire.

Face à ce qu’elles considèrent comme une trahison constitutionnelle, plusieurs associations ont saisi le Tribunal administratif de Rabat, dénonçant une violation des droits linguistiques des citoyens amazighophones et un mépris flagrant des engagements pris par l’État marocain.

Communiqué de presse des associations amazighes

Le 2 juillet 2025 marque le 14e anniversaire de l’adoption de la Constitution de 2011, qui reconnaît la langue amazighe comme langue officielle de l’État marocain.

À cette occasion, et au regard des nombreux reculs constatés ces dernières années, plusieurs associations et organisations amazighes continuent leur mobilisation auprès des différentes instances de l’État et de la société, afin d’assurer la mise en œuvre effective des droits linguistiques et culturels des Amazighs, conformément à la Constitution et aux conventions internationales ratifiées par le Maroc.

Dans ce cadre, les associations rappellent qu’en date du 2 juillet 2025, elles ont déposé un recours devant le Tribunal administratif de Rabat contre la décision du chef du gouvernement de reporter l’intégration complète de la langue amazighe dans l’enseignement primaire et secondaire au-delà de l’année 2030.

Les associations dénoncent cette décision unilatérale, qu’elles considèrent contraire aux dispositions de l’article 31 de la Constitution et de l’article 16/26 de la loi organique relative à la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe.

Elles rappellent que ce report, décidé sans débat parlementaire ni justification juridique valable, constitue une violation des engagements constitutionnels et une atteinte aux droits fondamentaux des citoyens amazighophones.

Les associations affirment leur détermination à poursuivre la défense de la langue amazighe par tous les moyens légaux, jusqu’à l’application intégrale et effective de son statut officiel dans tous les domaines de la vie publique, sans exception ni exclusion.

Rabat, le 2 juillet 2025

Signé : Les associations et coordinations amazighes ayant introduit le recours en justice

Les associations et coordinations amazighes en recours devant le Tribunal administratif de Rabat le 2 juillet 2025
Par : Yufitran
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