Libye - Une task force est nécessaire

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Libye: le CMA appelle à l’arrêt des ingérences étrangères et la mise des populations civiles sous protection internationale

Depuis la chute du régime de Kadhafi, la Libye s’est enlisée dans une guerre civile qui a fait des milliers de morts, de blessés et de déplacés. De nombreuses infrastructures dont des écoles, des habitations, des hôpitaux, des aéroports et des routes ont été détruites ou gravement endommagées. Le pays est dans un état de délabrement avancé.

Des Etats étrangers, attirés par les ressources énergétiques du pays, se sont ingérés dans les affaires intérieures du pays, fournissant des engins de guerre et des appuis diplomatiques aux belligérants, accentuant ainsi le conflit aux conséquences désastreuses pour les populations. L’embargo sur les armes décrété par le Conseil de Sécurité de l’ONU n’a jamais été respecté et les Etats fournisseurs d’armes n’ont jamais été inquiétés.

A cause de l’intervention de puissances étrangères pour s’accaparer une part des richesses du pays et étendre leur aire d’influence stratégique, la Libye est entrain de rejouer à ses dépends le scénario iraquien ou syrien dont les premières victimes sont les populations civiles.

Le 19 janvier 2020, l’Allemagne a accueilli à Berlin, une « conférence sur la Libye » placée sous l’égide de l’ONU, réunissant les principaux gouvernements impliqués en Libye : la Russie, la Turquie, les Etats-Unis, la France, l’Italie, la Grande Bretagne, l’Algérie, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis et l’Allemagne. Les participants ont semble t-il réclamé «un cessez-le-feu permanent», le respect de «l’embargo sur les armes» et la fin de toute «interférence» étrangère dans ce pays. Mais à part cette déclaration solennelle, aucun calendrier ni méthodologie concernant la mise en œuvre de ces points n’ont été décidés. Autrement dit, cela ressemble fort à une déclaration de bonnes intentions que les représentants des Etats oublieront aussitôt repartis de Berlin.

Le Congrès Mondial Amazigh (CMA) est convaincu que la guerre civile en Libye n’aurait jamais pu avoir lieu, ni provoquer ce désastre sans l’intervention d’Etats étrangers. Aussi, aux côtés des populations civiles libyennes et notamment aux côtés des communautés amazighes de l’est, du sud et de l’ouest de la Libye, le CMA demande instamment à l’ONU, à l’UA et à l’UE :

- de mettre en place sans délai, une force internationale de protection des populations civiles en Libye,

- de surveiller attentivement le respect de l’embargo sur les armes et de sanctionner immédiatement les Etats et les entreprises qui le violent,

- d’exiger le retrait immédiat des mercenaires et autres forces étrangères en Libye et la fin de toute forme d’influence étrangère dans ce pays,

- d’interdire la commercialisation du pétrole libyen et de mettre en place un système de troc pétrole contre produits de première nécessité et de produits exclusivement à usage civil,

- de faciliter l’organisation d’une conférence nationale en Libye « pour la paix, la réconciliation et le développement », impliquant les communautés, la société civile et les organisations politiques.

Le CMA suggère à l’ONU, l’UA et l’UE de constituer une « task force » spéciale, qui aurait pour mission d’élaborer et de conduire les opérations de suivi de ces mesures en vue du retour rapide à la paix en Libye.

Paris, 8/01/2970 – 20/01/2020

Communiqué du Bureau du CMA.

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