A la recherche de ses origines
- AZUL !
- Papa, qui suis-je ?
- Comment ça ? Pourquoi cette question ?
- J’entends souvent que nous sommes des Arabes, et j’en oublie même que je suis Algérien.
-Tu sais, mon fils, ce sont les ancêtres qui déterminent l’appartenance à une ethnie, à une race.
- Mais comment le savoir ?
- Eh bien, écoute, avant notre indépendance, les Français ont occupé notre pays pendant 132 ans, et…
- Ah ! Tu veux dire que je suis Français ?
- Non, mon fils, tu n’es pas Français, parce qu’avant les Français notre pays a été occupé par les Turcs pendant 312 ans.
- Alors, je suis Turc ?
- Non, mon fils, tu n’es pas Turc, parce qu’avant les Turcs, il y a eu la conquête arabe et notre pays a été occupé pendant plus de huit siècles.
- Ah ! Nous y voilà, je suis donc bien Arabe.
- Non, mon fils, tu n’es pas Arabe, parce qu’avant les Arabes, les Byzantins ont accaparé notre territoire pendant 133 ans.
- Quoi ? Tu veux dire que je suis Byzantin ?
- Non, mon fils, tu n’es pas Byzantin, parce qu’avant les Byzantins, il y avait les vandales et les Romains…
- Vandale, Romain, je suis tout cela ?
- Non, mon fils, tu n’es ni Vandale, ni Romain, parce qu’avant toutes ces occupations il y avait les Amazighs.
- Les Amazighs ? Et avant eux, quel envahisseur vas-tu me sortir encore ?
- Aucun, mon fils, les Amazighs sont les premiers occupants de cette belle contrée, et ils y vivaient en hommes libres dans notre pays. Dès la plus haute Antiquité, l'Algérie fut le berceau d’une civilisation berbère.
- Je suis donc et enfin un Amazigh, papa ?
- Oui, mon fils, parce les Amazighs sont tes ancêtres. Et maintenant que tu connais tes origines, rien ne t’empêche d’être un citoyen du monde et d’œuvrer pour le bien de l’humanité et de la planète. Les habitants d’un pays comme le nôtre doivent se donner la main pour prendre soin de la nationalité et éviter ainsi qu’elle ne devienne un jour une nation alitée… As-tu compris, mon fils ?
- Oui, papa, tout est clair puisque tu viens de me parler dans ma langue maternelle qui ne me demande aucun effort de compréhension.
- Tu vois, mon fils, et pourtant il y a des compatriotes qui veulent passer par un référendum pour t’autoriser ou non à comprendre…
- Quoi ? Je ne comprends déjà pas ce que tu veux dire…
- Moi aussi, mon fils, je ne comprends pas ce que comprennent ceux qui ne nous comprennent pas.
- Papa, grâce à toi je suis vraiment bien content d’avoir recrouvé ma véritable identité, et rien ni personne ne pourra m’en dessaisir.
- Attention mon fils, pour cela apprends l’Histoire et méfie-toi des histoires…
Lem